Le deuil et la vie, ou l'inverse

De la légèreté, il en faut en tout, tous les jours, avec tout le monde. Mais la légèreté, quand Blanca perd sa mère, elle s'effiloche bien vite. 

Les amies, les ex, les amoureux, les enfants, les copines, les amants, il en faut du monde autour de la quadragénaire pour la tenir debout. Guidée par ou contre les souvenirs maternels, sur le lieu des étés de l'enfance, dans la maison où la chambre de l'absente reste fermée, elle achoppe et reprend ses marques. La mort, l'enterrement, mais aussi la maladie qui a sali les derniers mois, se battent avec les souvenirs, les impressions, les rêves et le présent. 

Sans jamais tomber dans la caricature, ni dans la mode du "livre qui vous fait du bien", Milena Busquets suit avec bienveillance la maman divorcée qui garde au moins une chose de sa mère : le goût de la vie. Elle va accepter, dialoguer et la légèreté - qui caractérise aussi l'écriture -  va pouvoir se réinstaller autour des enfants, des amours, des amitiés et du chien. Un récit troublant et doux, qui laisse le souvenir d'une rencontre entre larmes et rires.

ça aussi, ça passera. Milena Busquets. Traduit de l'espagnol par Robert Amutio